Une nouvelle année se présente. Espérons qu’elle soit meilleure que la précédente.
En ce début d’année, une période propice aux résolutions, je souhaite vous parler d’une citation qui me parle beaucoup, presque comme un principe de base que je m’efforce de suivre.
Peter Drucker est connu, entre autres, pour avoir dit ceci : “Il n'y a rien de plus inutile que de faire avec efficacité quelque chose qui ne devrait pas du tout être fait”.
En ce début d’année, une période propice aux résolutions, je souhaite vous parler d’une citation qui me parle beaucoup, presque comme un principe de base que je m’efforce de suivre.
Peter Drucker est connu, entre autres, pour avoir dit ceci : “Il n'y a rien de plus inutile que de faire avec efficacité quelque chose qui ne devrait pas du tout être fait”.
Peter Ferdinand Drucker, né le 19 novembre 1909 à Vienne en Autriche, mort le 11 novembre 2005 à Claremont en Californie aux États-Unis, est un professeur, consultant américain en management d'entreprise, auteur et théoricien. Il est à l'origine de nombreux concepts utilisés dans le monde de l'entreprise, comme l'esprit d'entreprise et l'innovation systématique. (wikipedia). Auteur prolifique de 25 ouvrages sur le leadership et le management.
C’est donc le temps des résolutions, cela sonne un peu comme des objectifs à atteindre. L’atteinte d’un objectif n’est souvent pas chose aisée mais avec un plan sans accroc, une bonne organisation et de la discipline, on finit pas y arriver. Non? Si. Mais Peter lui pensait autrement.
“Il n'y a rien de plus inutile que de faire avec efficacité quelque chose qui ne devrait pas du tout être fait”.
Pourquoi?
Peter Drucker, en qualité d’expert en management, savait bien sur l’importance de bien faire les choses mais ce n’était pas suffisant selon lui. Faire bien, c’est bien. Faire bien les bonnes choses, c’est mieux. Une lapalissade presque. Ce qui veut dire qu’une équipe ou une entreprise peuvent bien s'échiner à réunir équipes, compétences, outils et qualité, tout cela ne garantit pas pour autant la réussite de leur projet.
En effet, une étude menée par le Standish group (bien connue des coachs agiles) montre que 19% des projets se retrouvaient en échec chaque année et près de 50% étaient en ballotage , ni réussite, ni échec, avec un ou plusieurs critères en défaut.
Les critères de réussite de l’étude évaluent délai, budget, cible, atteinte de l'objectif, valeur et satisfaction. Remarque : une avancée notable tant ces critères se bornaient jusqu’à 2015 à ceux du PMI (délai, budget, périmètre), le fameux triangle de fer.
Un tiers des projets seulement serait en réussite (d’après cette étude considérée comme sérieuse, mise à jour tous les 2 ans, sondant environ 50 000 projets). Pour ceux que cela intéresse, cet article apporte des informations utiles à la compréhension de l’étude : https://www.infoq.com/fr/articles/rapport-chaos-2015/ .
Si je calcule bien, 70% des projets ne sont pas en réussite (arrêté ou en dérapage), ce qui rend l’échec plus courant qu’exceptionnel.
Je ne vais pas analyser les raisons des échecs et des réussites ici, je veux rester focalisé sur la citation de Peter Drucker qui dit que faire avec application de l’inutile est inutile.
Selon moi, une des raisons de faire de l’inutile avec application est de trop prévoir.
Prévoir pour ne manquer de rien. La peur de manquer est probablement issu d’un vieux réflexe reptilien (survivre), qui nous vient de nos origines, où la faim, le froid, la maladie réduisaient nos chances de survie. L’époque a changé mais on a tendance à accumuler au cas où.
Plusieurs exemples me viennent en tête comme :
Au self, qui n’a jamais accumulé de victuailles sur son plateau comme si c’était son dernier repas?
Avant de partir en vacances, qui n’a jamais surchargé ses valises de choses qui s'avèrent inutiles au final?
Qui n’a jamais fait ses courses en ayant faim sans savoir ce qu’il y avait déjà dans le frigo?
Pendant une crise, qui n’a jamais dévalisé les magasins ne laissant plus un seul paquet de sucre, de farine ou de papier-toilette?
Sait on jamais, au cas où.
Plus proche de nos préoccupations professionnelles, faire un inventaire à la Prévert pendant le recueil des besoins du projet est un grand classique du trop prévoir.
Il faut savoir que dans la vie de logiciels, 20% des fonctionnalités est souvent ou très souvent utilisée alors qu’ au contraire quasi 50% d’entre elles ne l’est jamais ou quasi jamais. Cela fait réfléchir et cela donne bien raison à Peter. Il y a bien des fonctionnalités inutiles à disposition des utilisateurs. Vous l’avez également remarqué si vous utilisez un tableur ou un traitement de texte très célèbre de la ville de Redmond (Washington state, USA).
De plus, quand on sait la difficulté et la complexité de mettre des fonctionnalités sur le marché, c’est assez rageant de se dire qu’on a conçu une superbe fonctionnalité pour rien car objectivement :
On a perdu du temps (et de l’argent) sur toutes les étapes de la réalisation de cette fonctionnalité
On va perdre du temps (et de l’argent) sur la maintenance de cette fonctionnalité, elle coûte même si elle n’est pas utilisée
On va perdre du temps (et de l’argent) dans son décommissionnement
Indirectement, Il y a un impact sur la motivation des troupes qui auront le sentiment de travailler pour rien
Je vous passe également tout le temps consacrer à se réunir, à suivre, à contrôler, à recadrer, à communiquer etc etc..
L’image du service ou de l’entreprise va également être ternie suite à une mauvaise publicité.
bref
Prenons une métaphore, c’est comme si j’avais loué un garde meuble pour stocker des affaires dont je n’aurai jamais besoin. J’ai perdu du temps et de l’argent au moment de les stocker, je perds de l’argent en loyers et quand je me rendrai compte qu’il faut arrêter cette hérésie, je vais perdre de l’argent pour me débarrasser de ces affaires (les jeter, les donner, les vendre et arrêter le bail du local).
Puisque nous savons que nous ne pouvons pas tout faire et que 20% des fonctionnalités va générer 80% de la valeur (loi de Pareto), alors il devient primordial et stratégique de se focaliser sur ce TOP 20%. Il va falloir prioriser. Le succès de l’agile s’est bâti là dessus, sur sa capacité à collecter du feedback permettant de prendre de meilleures décisions.
En priorisant et en gardant comme objectif de faire bien les choses alors on arrive à faire bien les bonnes choses.
Merci Peter
Je vous souhaite amour, gloire et beauté sans oublier une grande réussite dans vos projets et dans l’atteinte de vos objectifs.
“Il n'y a rien de plus inutile que de faire avec efficacité quelque chose qui ne devrait pas du tout être fait”.
Pourquoi?
Peter Drucker, en qualité d’expert en management, savait bien sur l’importance de bien faire les choses mais ce n’était pas suffisant selon lui. Faire bien, c’est bien. Faire bien les bonnes choses, c’est mieux. Une lapalissade presque. Ce qui veut dire qu’une équipe ou une entreprise peuvent bien s'échiner à réunir équipes, compétences, outils et qualité, tout cela ne garantit pas pour autant la réussite de leur projet.
En effet, une étude menée par le Standish group (bien connue des coachs agiles) montre que 19% des projets se retrouvaient en échec chaque année et près de 50% étaient en ballotage , ni réussite, ni échec, avec un ou plusieurs critères en défaut.
Les critères de réussite de l’étude évaluent délai, budget, cible, atteinte de l'objectif, valeur et satisfaction. Remarque : une avancée notable tant ces critères se bornaient jusqu’à 2015 à ceux du PMI (délai, budget, périmètre), le fameux triangle de fer.
Un tiers des projets seulement serait en réussite (d’après cette étude considérée comme sérieuse, mise à jour tous les 2 ans, sondant environ 50 000 projets). Pour ceux que cela intéresse, cet article apporte des informations utiles à la compréhension de l’étude : https://www.infoq.com/fr/articles/rapport-chaos-2015/ .
Si je calcule bien, 70% des projets ne sont pas en réussite (arrêté ou en dérapage), ce qui rend l’échec plus courant qu’exceptionnel.
Je ne vais pas analyser les raisons des échecs et des réussites ici, je veux rester focalisé sur la citation de Peter Drucker qui dit que faire avec application de l’inutile est inutile.
Selon moi, une des raisons de faire de l’inutile avec application est de trop prévoir.
Prévoir pour ne manquer de rien. La peur de manquer est probablement issu d’un vieux réflexe reptilien (survivre), qui nous vient de nos origines, où la faim, le froid, la maladie réduisaient nos chances de survie. L’époque a changé mais on a tendance à accumuler au cas où.
Plusieurs exemples me viennent en tête comme :
Au self, qui n’a jamais accumulé de victuailles sur son plateau comme si c’était son dernier repas?
Avant de partir en vacances, qui n’a jamais surchargé ses valises de choses qui s'avèrent inutiles au final?
Qui n’a jamais fait ses courses en ayant faim sans savoir ce qu’il y avait déjà dans le frigo?
Pendant une crise, qui n’a jamais dévalisé les magasins ne laissant plus un seul paquet de sucre, de farine ou de papier-toilette?
Sait on jamais, au cas où.
Plus proche de nos préoccupations professionnelles, faire un inventaire à la Prévert pendant le recueil des besoins du projet est un grand classique du trop prévoir.
Il faut savoir que dans la vie de logiciels, 20% des fonctionnalités est souvent ou très souvent utilisée alors qu’ au contraire quasi 50% d’entre elles ne l’est jamais ou quasi jamais. Cela fait réfléchir et cela donne bien raison à Peter. Il y a bien des fonctionnalités inutiles à disposition des utilisateurs. Vous l’avez également remarqué si vous utilisez un tableur ou un traitement de texte très célèbre de la ville de Redmond (Washington state, USA).
De plus, quand on sait la difficulté et la complexité de mettre des fonctionnalités sur le marché, c’est assez rageant de se dire qu’on a conçu une superbe fonctionnalité pour rien car objectivement :
On a perdu du temps (et de l’argent) sur toutes les étapes de la réalisation de cette fonctionnalité
On va perdre du temps (et de l’argent) sur la maintenance de cette fonctionnalité, elle coûte même si elle n’est pas utilisée
On va perdre du temps (et de l’argent) dans son décommissionnement
Indirectement, Il y a un impact sur la motivation des troupes qui auront le sentiment de travailler pour rien
Je vous passe également tout le temps consacrer à se réunir, à suivre, à contrôler, à recadrer, à communiquer etc etc..
L’image du service ou de l’entreprise va également être ternie suite à une mauvaise publicité.
bref
Prenons une métaphore, c’est comme si j’avais loué un garde meuble pour stocker des affaires dont je n’aurai jamais besoin. J’ai perdu du temps et de l’argent au moment de les stocker, je perds de l’argent en loyers et quand je me rendrai compte qu’il faut arrêter cette hérésie, je vais perdre de l’argent pour me débarrasser de ces affaires (les jeter, les donner, les vendre et arrêter le bail du local).
Puisque nous savons que nous ne pouvons pas tout faire et que 20% des fonctionnalités va générer 80% de la valeur (loi de Pareto), alors il devient primordial et stratégique de se focaliser sur ce TOP 20%. Il va falloir prioriser. Le succès de l’agile s’est bâti là dessus, sur sa capacité à collecter du feedback permettant de prendre de meilleures décisions.
En priorisant et en gardant comme objectif de faire bien les choses alors on arrive à faire bien les bonnes choses.
Merci Peter
Je vous souhaite amour, gloire et beauté sans oublier une grande réussite dans vos projets et dans l’atteinte de vos objectifs.
Publié le 26 Janvier 2021 à 23h26min10s
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Peter